Questa recensione può contenere spoiler
Jirisan, montagne sacrée de la Corée, pleine de mystère.
Ce que j’en ai pensé :
Ce n’est pas innocent que les scénaristes aient choisi la montagne de Jirisan pour y planter leur histoire, car Jirisan est par excellence et par essence le cœur de la Corée, la montagne magique où les esprits se promènent, où on pratique encore le chamanisme, et des rituels réguliers.
Extraits d’un article de Géo magazine :
« C’est par ailleurs l’un des endroits du pays les plus riches en qi [l’énergie positive] et en spiritualité », analyse l’anthropologue "Benjamin Joinau, professeur de civilisation à l’université Hongik de Séoul.
« Nulle part ailleurs dans le pays, la symbiose entre le peuple et la montagne n’est aussi forte, insiste David Mason, professeur à "l’université de Sejong et spécialiste du sujet. C’est un haut lieu de syncrétisme entre bouddhisme, chamanisme et animisme. »
"En Corée, on naît, on vit et on meurt dans la montagne », assure un adage. Une exagération sans doute. Mais le trekking reste "quand même, et de loin, le loisir préféré de la population, malgré un temps disponible restreint – entre cinq et onze jours de "congés annuels. D’après une étude de 2016, 30 % des 51 millions d’habitants seraient d’ailleurs des randonneurs chevronnés. « Nous avons des vies très stressantes, il faut toujours être performant : c’est pour cela que nous aimons tant côtoyer les "sommets ! » rigole Kim Euy Gon, 50 ans, croisé sur l’un des innombrables sentiers du massif sacré.
Une fois qu’on a bien tout ça en tête, le drama prend un tout autre sens, car Jirisan est partie prenante autant que les gardes forestiers de l’histoire. Le réalisateur s’en est donné à cœur joie en vues époustouflantes des sommets, des forêts, des incendies, ou des inondations, nous faisant bien sentir que l’homme n’est que toléré parmi cette nature sauvage et grandiose. D’ailleurs on peut lui reprocher d’en avoir fait parfois un peu trop en cadrage bizarre et en allongement un peu excessifs de certaines prises de vues… Mais j’étais si heureuse de retrouver un lieu qui m’avait enchantée que je ne m’en suis pas plainte !
Le garde forestier Kang Hyun Jo a vécu un drame personnel dans la montagne, et depuis il ressent une communication particulière avec Jirisan…
Le réalisateur a privilégié les changements de temps , on passe très souvent du présent à un passé récent, ou plus ancien, ou encore plus ancien, et cela demande un peu d’entraînement au début. Je pense que le récit aurait gagné en clarté à être un peu moins haché et un peu plus linéaire, sans cependant abandonner complètement les changements d’époques qui sont indispensables vus les changements d’état des héros principaux.
L’histoire est très prenante, les soupçons se portent sur divers suspects, qui, peu à peu éliminés, nous mènent au final à la découverte du coupable. C’est une part du scénario que j’ai beaucoup aimée, car tout au long de l’histoire le fantastique et la réalité triviale ont été mêlés avec habileté, et la résolution de l’énigme nous ramène à ce qui a toujours justifié le crime : l’argent, la vengeance, terriblement humaine, jusqu’au moment où c’est la montagne elle-même qui va conclure le destin du coupable !
Donc en conclusion, je devrais dire que j’ai beaucoup aimé ce drama… sauf que les 10 dernières minutes ont tout fichu par terre ! ça ne m’étonne pas du réalisateur de Descendants of the sun » ou « Mr Sunshine », mais la (le ?) scénariste de Kingdom et de Signal aurait pu nous épargner cette fin ridicule !
Attention SPOILER :
Que Hyun Jeo se mette à respirer seul au moment où on le débranche, on peut passer, mais qu’on nous laisse croire tout un épisode qu’il est mort alors que … Oh ! mais qui est là ? Contemplant le lever de soleil ? mais c’est lui ! Bien vivant (hop un petit flash-back de 10 s montrant l’infirmière expliquant le retour à la vie ), cette vieille ficelle de faire croire à la mort de quelqu’un pour le montrer bien vivant ça a été usé et archi usé ! Mais le pire c’est Yi Kang, paraplégique depuis des mois, sans jamais parler de la moindre rééducation, ni d’un quelconque espoir de remarcher, hop !! la voilà debout, bien costaud ! Comment ??? Pourquoi ??? Ben on n’en saura jamais rien !
Et à côté de ça on accumule des flashbacks inutiles au lieu de donner un minimum d’explication à ces « miracles » !
En plus du ridicule achevé de ce happy end forcé, toute l’atmosphère du drama, de la puissance de la montagne qui peut faire du mal, du lien très spécial que s’est créé entre les personnages et cette entité magnifique qu’ils servent jusqu’au péril de leur vie, tout disparaît dans cette fin de romance à l’eau de rose !
Donc si vous regardez « Jirisan » arrêtez-vous 1/4 d’heure avant la fin !
Ce n’est pas innocent que les scénaristes aient choisi la montagne de Jirisan pour y planter leur histoire, car Jirisan est par excellence et par essence le cœur de la Corée, la montagne magique où les esprits se promènent, où on pratique encore le chamanisme, et des rituels réguliers.
Extraits d’un article de Géo magazine :
« C’est par ailleurs l’un des endroits du pays les plus riches en qi [l’énergie positive] et en spiritualité », analyse l’anthropologue "Benjamin Joinau, professeur de civilisation à l’université Hongik de Séoul.
« Nulle part ailleurs dans le pays, la symbiose entre le peuple et la montagne n’est aussi forte, insiste David Mason, professeur à "l’université de Sejong et spécialiste du sujet. C’est un haut lieu de syncrétisme entre bouddhisme, chamanisme et animisme. »
"En Corée, on naît, on vit et on meurt dans la montagne », assure un adage. Une exagération sans doute. Mais le trekking reste "quand même, et de loin, le loisir préféré de la population, malgré un temps disponible restreint – entre cinq et onze jours de "congés annuels. D’après une étude de 2016, 30 % des 51 millions d’habitants seraient d’ailleurs des randonneurs chevronnés. « Nous avons des vies très stressantes, il faut toujours être performant : c’est pour cela que nous aimons tant côtoyer les "sommets ! » rigole Kim Euy Gon, 50 ans, croisé sur l’un des innombrables sentiers du massif sacré.
Une fois qu’on a bien tout ça en tête, le drama prend un tout autre sens, car Jirisan est partie prenante autant que les gardes forestiers de l’histoire. Le réalisateur s’en est donné à cœur joie en vues époustouflantes des sommets, des forêts, des incendies, ou des inondations, nous faisant bien sentir que l’homme n’est que toléré parmi cette nature sauvage et grandiose. D’ailleurs on peut lui reprocher d’en avoir fait parfois un peu trop en cadrage bizarre et en allongement un peu excessifs de certaines prises de vues… Mais j’étais si heureuse de retrouver un lieu qui m’avait enchantée que je ne m’en suis pas plainte !
Le garde forestier Kang Hyun Jo a vécu un drame personnel dans la montagne, et depuis il ressent une communication particulière avec Jirisan…
Le réalisateur a privilégié les changements de temps , on passe très souvent du présent à un passé récent, ou plus ancien, ou encore plus ancien, et cela demande un peu d’entraînement au début. Je pense que le récit aurait gagné en clarté à être un peu moins haché et un peu plus linéaire, sans cependant abandonner complètement les changements d’époques qui sont indispensables vus les changements d’état des héros principaux.
L’histoire est très prenante, les soupçons se portent sur divers suspects, qui, peu à peu éliminés, nous mènent au final à la découverte du coupable. C’est une part du scénario que j’ai beaucoup aimée, car tout au long de l’histoire le fantastique et la réalité triviale ont été mêlés avec habileté, et la résolution de l’énigme nous ramène à ce qui a toujours justifié le crime : l’argent, la vengeance, terriblement humaine, jusqu’au moment où c’est la montagne elle-même qui va conclure le destin du coupable !
Donc en conclusion, je devrais dire que j’ai beaucoup aimé ce drama… sauf que les 10 dernières minutes ont tout fichu par terre ! ça ne m’étonne pas du réalisateur de Descendants of the sun » ou « Mr Sunshine », mais la (le ?) scénariste de Kingdom et de Signal aurait pu nous épargner cette fin ridicule !
Attention SPOILER :
Que Hyun Jeo se mette à respirer seul au moment où on le débranche, on peut passer, mais qu’on nous laisse croire tout un épisode qu’il est mort alors que … Oh ! mais qui est là ? Contemplant le lever de soleil ? mais c’est lui ! Bien vivant (hop un petit flash-back de 10 s montrant l’infirmière expliquant le retour à la vie ), cette vieille ficelle de faire croire à la mort de quelqu’un pour le montrer bien vivant ça a été usé et archi usé ! Mais le pire c’est Yi Kang, paraplégique depuis des mois, sans jamais parler de la moindre rééducation, ni d’un quelconque espoir de remarcher, hop !! la voilà debout, bien costaud ! Comment ??? Pourquoi ??? Ben on n’en saura jamais rien !
Et à côté de ça on accumule des flashbacks inutiles au lieu de donner un minimum d’explication à ces « miracles » !
En plus du ridicule achevé de ce happy end forcé, toute l’atmosphère du drama, de la puissance de la montagne qui peut faire du mal, du lien très spécial que s’est créé entre les personnages et cette entité magnifique qu’ils servent jusqu’au péril de leur vie, tout disparaît dans cette fin de romance à l’eau de rose !
Donc si vous regardez « Jirisan » arrêtez-vous 1/4 d’heure avant la fin !
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