Un café, 50 copies et un gnon dans ta gueule
Les bandes-annonces annoncent souvent des promesses qu'elles ne tiennent que très rarement. Fréquemment, parce qu'elles en dévoilent toujours un peu trop. Montrant les moments les plus forts du point de vue technique, comique ou scénaristique. Et de ce fait, on peut dire que celle de Jigoku no Hanazono ne trompe pas sur la marchandise. Bakarythm au scénario, Mai Nagano et Hirose Alice en office Lady superstars, en tête de gondole. Des combats de Sukeban (Yankee au féminin) ultra chorégraphié, le tout en 30 secondes d'annonce et orchestré par le tube calibré pour les stades, Another Great Day de LiSA. Maintenant, de deux choses l'une. Soit, vous vous arrêtez là, car vous avez vu tout le film dans ses 30 secondes. Soit, vous cochez toutes les cases :
- fan de l'humour décalé de Bakarythm
- fan de Nagano Mai
- fan de Hirose Alice
- fan de LiSA
... tout comme moi, et vous vous trouverez bien 1 h 40 pour visionner l'intégralité de ce que sera finalement un long combat de catch féminin, chorégraphié, mais peu scénarisé.
Bakarythm est clairement seule à la manœuvre du début à la fin des dialogues et du scénario. Les images décalées par rapport au long monologue d'introspection de Mei ou d'Alice. Les références au Manga de Yankee/Sukeban, grande source d'inspiration du maitre de du non sens et qui a cherché à pousser le What the Fuck à l'extrême, ici. De la castagne à gogo, du sang, un peu, mais beaucoup de pansement et de bosse. Cela reste très bon enfant finalement, reprenant les codes graphiques et sonores des combats de rue. Manteaux ornés de kanjis et dragons, cheveux laqués en pétard et grimaces accompagnant l'accent de la rue. Bakarythm a voulu créer un décalage et un parallèle, en réunissant le monde impitoyable des offices lady et des gangs de rue. Imaginant le combat que se livrent les différents services comme dans la lutte de pouvoir pour la machine à café, allants jusqu'aux entreprises de service entre elles. Un hommage appuyé à l'extrême, faisant retomber un peu le soufflet de l'humour d'écalé qui peine à convaincre sur la longueur malheureusement. Des poncifs du genre "Cette guerre n'est pas ma guerre" ou encore "je me bats uniquement pour défendre l'opprimé, quand il n'y a plus d'autre choix possible", font certes partie des ficelles du genre, mais manque réellement de surprises.
Les acteurs sont évidement à la hauteur et au-delà de nos deux héroïnes, qui semblent se faire la guerre des starlettes par ce film interposé, c'est la pléthore de second rôle qui enchantera le fan de drama. Mention spécial évidement à Endo Kenichi qui ne retrouve pas que Hirose comme ancien radiologue dans ce film, mais qui est surtout quasi méconnaissable. À son image, on sent bien que l'ensemble du staff, s'est vraiment amusé sur le tournage. Sans se prendre la tête, aucun autre message que le fun passe dans leur grimace et leur jeu. Bakarythm a déjà écrit des œuvres diffusant bien plus de messages. Ici, c'est uniquement : amuse-toi, vie comme tu es, oubli toutes tes bonnes manières. Un vrai défouloir que partage les acteurs surbookés du monde du drama japonais. Un défouloir pour l'office lady ou le salary-men japonais. Pas de prise de tête, des références à gogo au genre. Ne voyer même pas un plaidoyer féministe, car on est plutôt dans l'otak assumé (uniforme, retraite dans la montagne, ....) Malgré tout le fan pourra être déçu au finale de ce qui n'est qu'un long sketch de1h40. Bakarythm a eu une idée et l'a délayé sur ce temps long. Alors oui, il fait de ses fameuses apparitions à la Hitchcock, mais il sous-exploite son propre rôle, qui aurait pu apporter une autre couleur que le rouge du sang à son œuvre.
Cette œuvre, qui reste un téléfilm, regorge pourtant de bonnes idées visuelles, bien réalisées par un réalisateur peu connu (de télé donc) mais qui se débrouille avec un budget passé entièrement dans le casting. Les effets dans les combats sont sympas, voir cartoonesque et même loin d'être cheap. J'ai presque un peu de peine quand on voit les bras frêles de certaines combattantes donnés un one punch d'enfer à des adversaires over- testostéronées. Si vous êtes donc adepte du 5e degré, de l'humour potache et des pansements sur le nez, n'hésitez pas, les autres allez voir ailleurs, il parait qu'il y a un feuilleton policier sur TF1 ce soir.
- fan de l'humour décalé de Bakarythm
- fan de Nagano Mai
- fan de Hirose Alice
- fan de LiSA
... tout comme moi, et vous vous trouverez bien 1 h 40 pour visionner l'intégralité de ce que sera finalement un long combat de catch féminin, chorégraphié, mais peu scénarisé.
Bakarythm est clairement seule à la manœuvre du début à la fin des dialogues et du scénario. Les images décalées par rapport au long monologue d'introspection de Mei ou d'Alice. Les références au Manga de Yankee/Sukeban, grande source d'inspiration du maitre de du non sens et qui a cherché à pousser le What the Fuck à l'extrême, ici. De la castagne à gogo, du sang, un peu, mais beaucoup de pansement et de bosse. Cela reste très bon enfant finalement, reprenant les codes graphiques et sonores des combats de rue. Manteaux ornés de kanjis et dragons, cheveux laqués en pétard et grimaces accompagnant l'accent de la rue. Bakarythm a voulu créer un décalage et un parallèle, en réunissant le monde impitoyable des offices lady et des gangs de rue. Imaginant le combat que se livrent les différents services comme dans la lutte de pouvoir pour la machine à café, allants jusqu'aux entreprises de service entre elles. Un hommage appuyé à l'extrême, faisant retomber un peu le soufflet de l'humour d'écalé qui peine à convaincre sur la longueur malheureusement. Des poncifs du genre "Cette guerre n'est pas ma guerre" ou encore "je me bats uniquement pour défendre l'opprimé, quand il n'y a plus d'autre choix possible", font certes partie des ficelles du genre, mais manque réellement de surprises.
Les acteurs sont évidement à la hauteur et au-delà de nos deux héroïnes, qui semblent se faire la guerre des starlettes par ce film interposé, c'est la pléthore de second rôle qui enchantera le fan de drama. Mention spécial évidement à Endo Kenichi qui ne retrouve pas que Hirose comme ancien radiologue dans ce film, mais qui est surtout quasi méconnaissable. À son image, on sent bien que l'ensemble du staff, s'est vraiment amusé sur le tournage. Sans se prendre la tête, aucun autre message que le fun passe dans leur grimace et leur jeu. Bakarythm a déjà écrit des œuvres diffusant bien plus de messages. Ici, c'est uniquement : amuse-toi, vie comme tu es, oubli toutes tes bonnes manières. Un vrai défouloir que partage les acteurs surbookés du monde du drama japonais. Un défouloir pour l'office lady ou le salary-men japonais. Pas de prise de tête, des références à gogo au genre. Ne voyer même pas un plaidoyer féministe, car on est plutôt dans l'otak assumé (uniforme, retraite dans la montagne, ....) Malgré tout le fan pourra être déçu au finale de ce qui n'est qu'un long sketch de1h40. Bakarythm a eu une idée et l'a délayé sur ce temps long. Alors oui, il fait de ses fameuses apparitions à la Hitchcock, mais il sous-exploite son propre rôle, qui aurait pu apporter une autre couleur que le rouge du sang à son œuvre.
Cette œuvre, qui reste un téléfilm, regorge pourtant de bonnes idées visuelles, bien réalisées par un réalisateur peu connu (de télé donc) mais qui se débrouille avec un budget passé entièrement dans le casting. Les effets dans les combats sont sympas, voir cartoonesque et même loin d'être cheap. J'ai presque un peu de peine quand on voit les bras frêles de certaines combattantes donnés un one punch d'enfer à des adversaires over- testostéronées. Si vous êtes donc adepte du 5e degré, de l'humour potache et des pansements sur le nez, n'hésitez pas, les autres allez voir ailleurs, il parait qu'il y a un feuilleton policier sur TF1 ce soir.
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