Un train peut en cacher un autre
Voilà exactement le petit drama qu'il vous faut pour vous pousser à ressortir de chez vous après deux ans de télétravail, de Netflix et d'Uber Eat (Oh mon Dieu !!! Ma vie, c'est Matrix). Bien que tourné durant l'automne et l'hiver, les images de la nature japonaise sont splendides et vous aussi vous aurez envie de vous acheter un drone 4K pour tourner les mêmes. Et pourtant, ce n'était pas gagné au vu du pitch et surtout de l'intro fashion cheap.
Effectivement l'opening me replonge dans mes pires souvenirs de Dramavore,. Avec des relents de "Followers", façon couverture de magazine de mode, je replonge également 20 ans en arrière à la grande époque de Sex in the City. Tout ce que je n'aime pas ou plus depuis des lustres. Ah, la vieillesse ! Et ce sentiment de malaise est renforcé par les poses et les tenues ultra fashion de l'actrice principale, Tamashiro Tina, elle-même reconnue en tant que model. Comme elle a joué son propre rôle dans Followers, il ne me restait plus qu'à passer mon chemin… Et pourtant,... la production a clairement brouillé les pistes, dès ce faux lancement. Chaque page du magazine distille des indices sur l'amour, non pas de la mode, mais des TRAINS !!!
Et oui, on est ici face à un des nombreux dramas dont les Japonais ont le secret. Un Tetsudou Otaku Drama, dont l'héroine Michiko est Tetsu Ota, donc. Loin d'être le premier, je me souviens par exemple, avec nostalgie, de celui présentant l'ensemble des lignes d'Osaka et relatant à chaque arrêt une petite histoire dans le quartier. Celui-ci se concentre sur les petites gares de différentes régions du Japon, Hokkaido en tête et cherche à montrer les plus atypiques. Quand je parle de gares, nous parlons en France plutôt d'arrêt. Mais à chaque fois, un soin est apporté à ses petits abris. Une petite baraque en bois avec chaises, les horaires en face, le tampon (les vrais savent), le petit chauffage d'appoint et surtout ce livre d'or ou chacun peut écrire un petit mot. L'amour des trains transparait à chaque image, d'un calme si reposant qu'il vous fera oublier votre journée trop urbaine. Tamashiro Tina qui voyage dans ses régions pour un des nombreux magazines ferroviaires, prend grand soin de décrire parfaitement les trains, les gares, les lignes et parallèlement la région visitée. Une campagne souvent sauvage et isolée. Et pourtant, des trains présentés à chaque fois comme originaux ou atypiques. Certes il n'y a généralement qu'une Micheline et nous avons la forme caractéristique des trains rectangulaires japonais. Mais dès les premières lignes de Voix Off, on est réchauffé par cette présentation, pourtant très technique, de ces trains. Sans être un tetsu ota, irrésistiblement, vous aurez envie de le prendre, de poser votre tête contre la vitre et de regarder les paysages défilés à la vitesse de 60 km. Alors notez bien les horaires et la carte.
Cette gare perdue au milieu de nulle part, vouée à la destruction, vous fera verser une larme qu'en vous saurez qu'elle ne sera plus là une semaine après la fin du tournage. L'héroïne parcours un road trip solitaire armée simplement de son énorme appareil photo et de son ruku saku. Et même si l'épisode ne dure que 20 minutes, on est déjà nostalgique quand on revoit les photos prises durant son séjour, au générique de fin. De la nostalgie et de l'introspection, c'est ce qui n'arrête pas de transparaitre de ce drama. À des années lumières de la vie de Tokyo suggérée par l'opening. On verse sa larme avec le vieux pêcheur, au bord du lac qui a noyé le village de son enfance, après la construction du barrage. Dont on apprend d'ailleurs qu'il existe également des Otaks au Japon. Alors que je trouvais à la lecture du pitch, à la vu de l'opening et du casting, ce drama complètement bidon, j'ai attendu chaque semaine le nouvel épisode, en prenant note des coins à visiter lors de mon prochain voyage au japon. Qui devra pour le coup durer… environ 1 an.
Les acteurs sont justes et touchants. Peut-être qu'il y a des gents du coin, mais même les pros et en particulier les deux héros absolument maladroits dans leurs rôles d'Otaks un peu honteux, vous enchanteront. Mais c'est évidement les paysages qui sont les grands points forts de la série. Le reste n'est que tranches de vie, interviews, petites histoires touchantes, mais vites oubliées. Les images, vous ne les oublierez pas. Ces ponts rouges, ces trains verts qui donnent l'impression de rouler sur la mer en bord de falaise. Et ses lacs aux couleurs magnifiques. On a envie que la série ne s'arrête jamais. Envie de faire équipe avec nos deux héros, sac au dos Eki-ben en poche. Et oui on parle bouffe locale aussi. Un vrai plan de relance du ministère du tourisme japonais à lui tout seul, ce drama. Avec des séries comme celles-ci, encore un an et le japon aura retrouvé le taux de touriste de 2019, voir il l'aura doublé. Et le train en France dans tout ça .... à oui, il augmente ses tarifs et ferme des lignes, tout en étant en grève ou en retard. Une raison de plus de pleurer.
Effectivement l'opening me replonge dans mes pires souvenirs de Dramavore,. Avec des relents de "Followers", façon couverture de magazine de mode, je replonge également 20 ans en arrière à la grande époque de Sex in the City. Tout ce que je n'aime pas ou plus depuis des lustres. Ah, la vieillesse ! Et ce sentiment de malaise est renforcé par les poses et les tenues ultra fashion de l'actrice principale, Tamashiro Tina, elle-même reconnue en tant que model. Comme elle a joué son propre rôle dans Followers, il ne me restait plus qu'à passer mon chemin… Et pourtant,... la production a clairement brouillé les pistes, dès ce faux lancement. Chaque page du magazine distille des indices sur l'amour, non pas de la mode, mais des TRAINS !!!
Et oui, on est ici face à un des nombreux dramas dont les Japonais ont le secret. Un Tetsudou Otaku Drama, dont l'héroine Michiko est Tetsu Ota, donc. Loin d'être le premier, je me souviens par exemple, avec nostalgie, de celui présentant l'ensemble des lignes d'Osaka et relatant à chaque arrêt une petite histoire dans le quartier. Celui-ci se concentre sur les petites gares de différentes régions du Japon, Hokkaido en tête et cherche à montrer les plus atypiques. Quand je parle de gares, nous parlons en France plutôt d'arrêt. Mais à chaque fois, un soin est apporté à ses petits abris. Une petite baraque en bois avec chaises, les horaires en face, le tampon (les vrais savent), le petit chauffage d'appoint et surtout ce livre d'or ou chacun peut écrire un petit mot. L'amour des trains transparait à chaque image, d'un calme si reposant qu'il vous fera oublier votre journée trop urbaine. Tamashiro Tina qui voyage dans ses régions pour un des nombreux magazines ferroviaires, prend grand soin de décrire parfaitement les trains, les gares, les lignes et parallèlement la région visitée. Une campagne souvent sauvage et isolée. Et pourtant, des trains présentés à chaque fois comme originaux ou atypiques. Certes il n'y a généralement qu'une Micheline et nous avons la forme caractéristique des trains rectangulaires japonais. Mais dès les premières lignes de Voix Off, on est réchauffé par cette présentation, pourtant très technique, de ces trains. Sans être un tetsu ota, irrésistiblement, vous aurez envie de le prendre, de poser votre tête contre la vitre et de regarder les paysages défilés à la vitesse de 60 km. Alors notez bien les horaires et la carte.
Cette gare perdue au milieu de nulle part, vouée à la destruction, vous fera verser une larme qu'en vous saurez qu'elle ne sera plus là une semaine après la fin du tournage. L'héroïne parcours un road trip solitaire armée simplement de son énorme appareil photo et de son ruku saku. Et même si l'épisode ne dure que 20 minutes, on est déjà nostalgique quand on revoit les photos prises durant son séjour, au générique de fin. De la nostalgie et de l'introspection, c'est ce qui n'arrête pas de transparaitre de ce drama. À des années lumières de la vie de Tokyo suggérée par l'opening. On verse sa larme avec le vieux pêcheur, au bord du lac qui a noyé le village de son enfance, après la construction du barrage. Dont on apprend d'ailleurs qu'il existe également des Otaks au Japon. Alors que je trouvais à la lecture du pitch, à la vu de l'opening et du casting, ce drama complètement bidon, j'ai attendu chaque semaine le nouvel épisode, en prenant note des coins à visiter lors de mon prochain voyage au japon. Qui devra pour le coup durer… environ 1 an.
Les acteurs sont justes et touchants. Peut-être qu'il y a des gents du coin, mais même les pros et en particulier les deux héros absolument maladroits dans leurs rôles d'Otaks un peu honteux, vous enchanteront. Mais c'est évidement les paysages qui sont les grands points forts de la série. Le reste n'est que tranches de vie, interviews, petites histoires touchantes, mais vites oubliées. Les images, vous ne les oublierez pas. Ces ponts rouges, ces trains verts qui donnent l'impression de rouler sur la mer en bord de falaise. Et ses lacs aux couleurs magnifiques. On a envie que la série ne s'arrête jamais. Envie de faire équipe avec nos deux héros, sac au dos Eki-ben en poche. Et oui on parle bouffe locale aussi. Un vrai plan de relance du ministère du tourisme japonais à lui tout seul, ce drama. Avec des séries comme celles-ci, encore un an et le japon aura retrouvé le taux de touriste de 2019, voir il l'aura doublé. Et le train en France dans tout ça .... à oui, il augmente ses tarifs et ferme des lignes, tout en étant en grève ou en retard. Une raison de plus de pleurer.
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