Finding Yourself
Aristocrats tells the story of two women from different social classes, family backgrounds, and outlook on life who embark on a journey of self-discovery and finding their place in the world, amidst the constraints of familial expectations, gender discrimination, class system and traditional values that are deeply ingrained in Japanese society, particularly amongst the upper class or, in the context of the film, the aristocrats.Based on the novel Ano Ko wa Kizoku by award-winning author and essayist Mariko Yamauchi, which was serialised in the monthly magazine Syosetsu Subaru in 2015 and published as a book in 2016. Yukiko Sode, who is a notable indie-film director, wrote the screenplay adaptation and directed the film. Yasuyuki Sasaki serves as cinematographer while Takuma Watanabe composed the original score. Aristocrats had its world premiere at the 33rd Tokyo International Film Festival in 2021.
What I Appreciated
The character-driven and female-centric narrative is told from the perspectives of the two women, Haibara Hanako and Tokioka Miki, structured in a converging parallel plot format. Certain flashback sequences are involved but, for the most part, a linear storytelling approach is adopted which preserves the overall cohesion and coherence of the multiple POVs. A number of themes concerning conservative social constructs, narrow mindsets and stereotypes are manifested while the concepts of marriage, friendship and love are also explored to a certain extent.
Running at just over 2 hours, this film covers quite an extensive scope but gives the impression of taking its time to allow the various elements to breathe and gradually sink in. Nothing ever feels rushed or abrupt as the tempo of the storytelling remains delicately poised all throughout. This aspect is complemented by the equally subtle cinematography technique that renders a series of exquisitely framed moments. A more subdued colour grading is employed with a slight textured effect that filters the warmer colour palettes. The gently imbued orchestral accompaniment that induces an introspective mood provides the finishing touches to the end product - a motion picture that showcases visual aesthetics and technical artistry.
Where the production truly shines lies in the exceptional cast performances, particularly that of the main leads. Kadowaki Mugi and Mizuhara Kiko are hugely impressive in their respective portrayals of Haibara Hanako and Tokioka Miki. Understatedly emotive and compellingly nuanced, these two fine actresses certainly possess the gravitas to utterly enliven the entire film with their commanding screen presence. My only qualm is that I wished both had more scenes together.
Final Thoughts
Aristocrats, at its core, represents an in-depth character study of the internal struggles of two young women against the backdrop of a deeply traditional society amidst the hustle-and-bustle of cosmopolitan Tokyo. It is bittersweet yet inspiring and the story eventually ends on a high note which provides a fitting closure where both leads finally discover their true worth and find their place in the world. This has been a truly evocative viewing experience.
Questa recensione ti è stata utile?
Je suis aristo, c'est pas de pot !
Les films de cinéma indépendant japonais respirent toujours l'air du temps et nous obligent souvent à regarder notre société dans les yeux. Anoko is an Aristocrat ne déroge pas à la règle et ambitionne de résumer la condition féminine (japonaise) des années 2010 en 2 h. Bien sûr, ne vous attendez pas à des révélations ou quoi que ce soit d'original si vous connaissez un tant soit peu la société japonaise au-delà des clichés de savoir vivre et de finesse. Dramas et autres supports mettent en scène, depuis des décennies, les aspirations d'indépendance des femmes dans une des dernières sociétés patriarcales des pays dit riches. Indépendance qui rentre continuellement en contradiction avec le syndrome du conte de fée "mariage/petite famille modèle avant 30 ans", qui a la vie dure dans l'imaginaire collectif. Ce film aurait tout aussi bien pu sortir il y a 10, 20 ou 50 ans. D'autant plus que la réalisatrice, Sode Yukiko, ne cherche pas à en mettre plein les yeux par une production outrancière ou des décors à couper le souffle. J'irai même jusqu'à dire que le choix des acteurs, peut-être pour une question de budget, n'a rien de tape à l'œil. Même s'ils sont tous très bons dans leur rôle.L'argent, c'est vraiment un sujet central dans ce film inutilement coupé en 5 chapitres, comme un roman, dont il est justement une adaptation. Sur la longueur, on comprend mal ce choix qui n'apporte pas grand-chose. Oui, les allez-retours entre le présent et le passé sont constants, dévoilant petit à petit les relations qui lient chacun, mais cette mise en scène fait assurément très scolaire. Comme cette surenchère dans le lourd quand notre héroïne aristocrate mets les pieds dans un Izakaya où les toilettes n'ont plus été nettoyées depuis l'époque Edo et les hommes semblent sortir de prison tant ils sont rustres. Parallèlement, la rencontre avec son futur marie est tellement surjouée dans le côté prince charmant qu'on espère rapidement avoir affaire à un serial killer pour faire disparaitre tout ce miel qui a dégouliné sur l'écran.
Heureusement ou malheureusement, il n'en est rien et le film continue à dépeindre la vie de femmes (les hommes sont au boulot ...eux) de différents rangs sociaux. Tokyo est présenté comme le mix de Neuilly et Bombay où les castes ne se mélangent pas ou alors juste dans les bars à hôtesses. Pourtant, ses femmes vont se rencontrer et apprendre chacune l'une de l'autre. C'est bien des discussions calmes et posées auxquelles vous allez assister. Sans effusion de colère entre la femme et l'ex-maitresse ou de jalousie pour les autres protagonistes, moins riches, moins intégrées, etc... Avec des renoncements pour chacune d'elle, mais également l'espoir d'une vie meilleure.
Le parti pris de situer l'histoire dans un monde recroquevillé sur lui-même de politiciens, médecins ou avocats n'est qu'un prétexte pour nous présenter une liste non exhaustive de profils féminins d'aujourd'hui. Si finalement, les aspirations de liberté et d'être maître de son destin apparaissent comme évidentes à toutes, chacune cherche à y parvenir à sa manière. Même si le point de vue de la réalisatrice ou du roman suggère, en filigrane, qu'on ne peut pas être heureux en couple... pour une femme... au Japon. Car une fois de plus, indépendance rime avec shigoto, shigoto, shigoto. Mais quel dommage encore, que dans une ville de 30 millions d'habitants, on nous présente les incontournables bars à hôtesses comme le seul moyen de gagner sa vie pour une provinciale. Malheureusement, au bout de quelques dizaines de minutes, je ne voyais plus que des tonnes de clichés dans ce film qui joue du coup, selon moi, en la défaveur de la cause féminine.
Les hommes sont vus au mieux comme des machos arrivistes, au pire comme des parasites soulards et dégueulasses, jusqu'au propre frère de Mizuhara Kiko. Le dégout suggéré au spectateur envers les hommes n'a apriori pas suffit à la réalisatrice, puisse qu'elle dépeint les femmes des générations "d'avant" comme des complices ou responsables du manque de liberté de la femme moderne. Les mères et grands-mères sont critiquées, en décrivant des situations obsessionnelles sur l'argent ou la succession. Tout est too much, mais nul doute que ce film satisfera un bon nombre d'occidentaux tellement contents de vivre dans un pays si avant-gardiste sur les droits sociaux, complètement à l'opposé d'un Japon rétrograde. J'en viens à me demander si Mizuhara Kiko n'a pas été choisie justement pour ses origines américaines. Je sais, je vois le mal partout. En Mikasa du dispensable Attaque des Titans, le film, ça peut se justifier, mais là ... Vouloir différencier physiquement les deux actrices principales, à ce point, me met mal à l'aise, surtout si c'est pour opposer un Japon traditionnel (la pureté) et moderne (le mélange). L'histoire n'avait pas besoin de ça et je m'excuse d'avance de mon interprétation erronée, au cas où.
Ne vous m'éprenez pas, je n'ai pas détesté le film. La contemplation des visages, des regards en gros plans, les silences et non-dits, la fin ouverte, tout rappelle le cinéma de Hamaguchi Ryusuke. Mais j'aurais tant désiré, à l'instar d'une Valérie Lemercier qui sait se moquer de l'aristocratie sans lui cracher dessus, que les messages passent avec un peu plus d'humour. La vie des gosses de riches n'est pas simple, mais de là à la présenter toujours comme une cage d'orée. La vie des provinciaux, non plus évidemment, mais pourquoi imaginer constamment que les femmes n'ont que leur corps, pour survivre à Tokyo. Ou encore, que l'on ne peut être heureux que dans un métier artistique, à parcourir le monde en éclaboussant son indépendance et son bonheur aux visages de tous.
Désolé pour le son de cloche sûrement différent des autres critiques dithyrambiques sur ce film. Certains diront même que c'est facile pour moi de critiquer, puisque je suis un homme. Et c'est surement là que l'on sent le plus notre différence de castes.
Questa recensione ti è stata utile?